Le traitement des maladies parodontales

Nous vous donnons ici un aperçu des traitements en fonction de l’évolution de la maladie.


Traitement de la gingivite

 

Le traitement de la gingivite repose sur 2 points essentiels.
-Le détartrage qui permet d'assainir la cavité buccale et de supprimer les facteurs déclenchant l'inflammation.
-L' enseignement de l'hygiène bucco dentaire, c'est-à-dire l'enseignement d'une technique de brossage adaptée et efficace avec un matériel approprié qui va vous être prescrit: brosse à dents, fil et brossettes inter dentaires.

Il faudra également un suivi régulier avec des visites et des détartrages périodiques afin de prévenir tout risque de récidive.

 

Traitement de la parodontite superficielle et modérée

 

Il s'agit d'éliminer le tartre supra et sous gingival et de nettoyer les racines des dents atteintes. Les poches parodontales sont irriguées par une solution antiseptique ce qui permet de compléter le traitement "mécanique" par un traitement "chimique".


Ceci constitue le traitement thérapeutique initial.

Il s'effectue en 2 à 4 séances en fonction de la sévérité de l’atteinte parodontale.


Parallèlement et en complément de cela, le patient devra avoir une hygiène bucco dentaire rigoureuse et un parfait contrôle de plaque, condition sinéquanone pour assurer la pérennité du traitement et éviter tout risque de récidive.

Suite à ce traitement, peuvent apparaître :

  • un effet de « dents plus longues » et de « trou noir ».
  • des sensibilités au froid et/ou au chaud qui disparaissent souvent 1 à 2 mois après la fin du traitement.


Traitement d'une parodontite sévère

 

Dans ce cas, nous allons nous trouver face à une perte osseuse importante accompagnée de poches parodontales très profondes.

Le traitement initial pourra être complété par un "lambeau chirurgical".


Le Lambeau Chirurgical est une intervention bénigne qui consiste à décoller la gencive afin de visualiser le tartre adhérent aux racines et de pouvoir nettoyer et assainir en profondeur les poches parodontales et décontaminer le parodonte. Cet acte est bien entendu réalisé sous anesthésie locale, avec des suites opératoires  tout à fait minimes.


Principes de base et chronologie du traitement

 

Le traitement de parodontologie va être progressif.

Une fois pratiquée la thérapeutique initiale, on demandera au patient de revenir en consultation 3 mois plus tard pour une séance de réévaluation.

Durant cette visite un bilan sera effectué afin de vérifier l'état du parodonte, et de mesurer les éventuelles poches résiduelles ou poches persistantes.

C'est à ce stade que l'on décidera de pratiquer, si nécessaire, une chirurgie. L'objectif de ces protocoles est d'arriver à une réduction des poches parodontales par réadhésion de la gencive à la dent. Mais dans la quasi totalité des cas, cela va s'accompagner d'une récession gingivale, c'est-à-dire d'une rétraction de la gencive.

D'autre part, il faut bien comprendre que l'os détruit ne se reforme plus (alvéolyse irréversible). On ne peut que stabiliser le niveau osseux en stoppant la destruction de l'os due à la maladie.

On ne guérit pas d'une parodontite mais on peut arréter son évolution, limiter la perte osseuse et éviter son aggravation.

Par contre, une gingivite se guérit et est parfaitement réversible, d'où  l'importance de ne pas négliger ce premier stade de la maladie parodontale et de traiter dès l'apparition des premiers signes.


Une fois le traitement terminé, le patient devra revenir en consultation tous les 4 à 6 mois afin de surveiller l'état du parodonte: c'est ce qu'on appelle la phase de maintenance.

Ces séances de maintenance, permettent de péréniser le traitement ; des récidives peuvent survenir si on néglige ces séances et si le contrôle de plaque est insuffisant.

Le sérieux du patient contribue à la réussite du traitement et en est le garant.


Conclusion

 

Avant tout travaux de prothèse, il est important d’avoir stabilisé le parodonte, afin d’avoir une structure de soutien des dents solide.

Au delà des conséquences dentaires, de nombreuses études ont démontré que les maladies parodontales sont également impliquées dans différentes pathologies, notamment cardiovasculaires.